Les fenêtres constituent un élément essentiel de l’enveloppe des bâtiments, jouant un rôle crucial dans la performance énergétique et le confort de nos concitoyens.
Les fenêtres représentent l’unique composant actif du bâtiment qui, en plus d’assurer l’isolation thermique et phonique, capte les apports solaires de chaleur et de lumière naturelle, tout en contribuant au renouvellement de l’air. Les fenêtres à hautes performances actuellement fabriquées en France offrent ainsi une isolation thermique optimale, une excellente étanchéité à l’air, tout en préservant des niveaux élevés de transmission d’énergie solaire et de lumière naturelle.
L’étude “Simulation de remplacement des fenêtres et volets dans les bâtiments d’habitation Maison individuelle ou Logement collectif”, réalisée par Pouget Consultants, démontre que les déperditions de chaleur peuvent en réalité varier de 15 à 40% en fonction de la surface vitrée du bâtiment et de son orientation quand on inclut les pertes supplémentaires dues à la très mauvaise étanchéité à l’air des fenêtres existantes. Basée selon la méthode Th-B-C-E de la RT 2012, elle démontre ainsi que le seul remplacement des fenêtres permet dans les faits des économies bien plus significatives.
Lorsqu’on calcule la réduction du besoin de chauffage après le remplacement des fenêtres en tenant compte des apports solaires, on constate que la réduction des besoins de chauffage peut atteindre jusqu’à 27%, représentant jusqu’à 60 kWh/m².an, soit plus de 25% de l’amélioration nécessaire pour réduire la consommation d’énergie d’un bâtiment de 300 à 80 kWh/m².an.

Si ce remplacement s’accompagne d’un volet isolant, le gain est augmenté de 4 kWh/m².an.
L’impact de la rénovation des fenêtres et des volets est souvent restreint à l’aspect isolant. Cependant, il est impératif d’inclure la maîtrise des apports solaires et lumineux, apports naturels et gratuits. Il est également crucial de considérer l’amélioration du confort de vie, qui englobe l’élimination des courants d’air indésirables et l’effet « paroi froide », tout en offrant une meilleure isolation phonique et de nouvelles fonctionnalités d’ouverture. Il ne faut pas négliger l’impact sur le confort estival lorsque la rénovation concerne également les volets, ainsi que la valorisation du bien immobilier.
En se référant aux comparaisons effectuées dans les études OPEN, basées sur la méthode 3CL, concernant les différentes actions de rénovation énergétique, il apparaît que le remplacement des fenêtres est la mesure la plus fréquemment entreprise, bien que son efficacité moyenne soit évaluée à seulement 7 kWh/m².an. Cependant, l’étude de Pouget Consultants, utilisant une méthode de calcul plus précise, conclut à une efficacité moyenne de l’action à 35 kWh/m².an, soit plus de quatre fois supérieure.
Selon l’étude OPEN de 2015, 1 212 000 logements (avec une surface moyenne de 110 m²) ont fait l’objet d’un remplacement de fenêtres. Les gains absolus pour les travaux réalisés par les particuliers sur la période 2012-2014 s’élèvent alors à : 1 212 000 x 35 kWh/m².an x 110 m² = 4,7 GWh/an, soit 0,4 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep).
Ces chiffres indiquent que le remplacement des fenêtres devient la deuxième action la plus rentable après l’isolation intérieure en termes de coût/efficacité.Le remplacement des fenêtres est bien plus qu’un simple geste esthétique. C’est un investissement stratégique qui offre des bénéfices chiffrés tangibles sur plusieurs fronts. Des économies financières considérables aux avantages environnementaux, en passant par une contribution directe à la réduction des émissions de CO2, chaque aspect de cette décision a un impact significatif.

En savoir plus sur (prévoir après chaque titre de l’énumération le développement du texte)
- Optimiser la chaleur ressentie
Le remplacement d’anciennes fenêtres permet d’éviter l’effet de parois froides. Cette sensation désagréable intervient lorsque l’air ambiant d’une pièce présente un écart de température de plus de 3°C avec les parois vitrées. Il est important de savoir qu’un chauffage réglé à 19°C dans une pièce mal isolée conduira à une température ressentie de 16°C. Ce froid ressenti incite à augmenter la température demandée et donc la consommation d’énergie primaire sans régler le problème à sa source. En améliorant les performances d’isolation des menuiseries extérieures, notamment par des fenêtres performantes d’aujourd’hui (Indice Uw<1,3), vous réduisez l’écart entre la température intérieure demandée et celle des menuiseries, la température ressentie apporte ainsi un confort thermique supérieur et diminue les besoins en chauffage.
- Se protéger en période de canicule
Dans le cas particulier des bouilloires thermiques (logements mal isolés trop chauds en période de canicule), lutter contre une chaleur excessive par le remplacement des anciennes fenêtres est aussi une solution pour régler durablement le problème d’inconfort et limiter le recours à la climatisation très énergivore. C’est particulièrement le cas pour les menuiseries des chambres et des pièces de vie situées en dernier étage. Des nouvelles fenêtres limiteront le risque de surchauffe l’été car elles ne “conduiront“ pas la chaleur de l’extérieur vers l’intérieur, la menuiserie agissant comme un bouclier thermique.
- Bénéficier d’un meilleur confort acoustique
Changer des fenêtres simple vitrage, ou double vitrage d’avant 2000, par des nouvelles fenêtres double vitrage améliore significativement l’acoustique en réduisant les bruits parasites de l’extérieur. Le manque d’étanchéité laisse aussi passer les bruits parasites qui sont considérés comme la plus importante nuisance par les Français. Ils se classent en 2 catégories principales : le bruit rose, bruit des activités humaines, et le bruit route, issu du trafic routier, ferroviaire ou aérien. La rénovation des fenêtres apportera une atténuation des bruits route.
Pour avoir des fenêtres les plus “insonorisantes“ possible, il faut s’attacher à regarder l’indice d’affaiblissement acoustique de la fenêtre (Rw) exprimé en décibel. Plus le Rw est important, plus le logement est isolé des bruits extérieurs.

- Profiter de la lumière naturelle
En matière de confort visuel, nous savons tous que la lumière naturelle est indispensable à notre équilibre. Installer des nouvelles fenêtres est parfois l’occasion d’agrandir la surface vitrée pour laisser entrer davantage de lumière naturelle. Augmenter le clair de jour, la partie vitrée des menuiseries, a également un impact important sur la consommation d’énergie primaire car cela permet des économies d’éclairage de la pièce tout en bénéficiant d’une lumière de meilleure qualité.

- Adapter les logements à nos modes de vie
Changer les anciennes fenêtres d’une maison ou d’un appartement permet enfin d’en améliorer la praticité au quotidien. Modifier un sens d’ouverture pour réorganiser les circulations, passer d’une fenêtre classique, dite en ouvrant “à la Française“, à une fenêtre coulissante pour gagner de l’espace, transformer une fenêtre en baie vitrée et créer un accès vers l’extérieur sont autant de possibilités de se réapproprier son logement. C’est aussi le moyen d’adapter les logements pour faciliter le maintien à domicile en toute sécurité, par exemple en aménageant les passages de seuils pour les personnes à mobilité réduite.